Le Premier ministre nous a transmis hier soir, tard, une lettre dans laquelle il précise le cadre des discussions sur les retraites. Sous la pression du MEDEF et de certaines organisations syndicales de salariés, le Premier ministre a décidé que cette instance traiterait principalement du régime général excluant presque de fait toute discussion sur l’ensemble des autres régimes de retraites (fonctionnaires, régimes spéciaux, agriculteurs…).
Si cette décision a pour conséquence d’exclure la plupart du temps l’UNSA et la FNSEA de ces discussions, elle a surtout pour effet d’obérer l’espoir de voir enfin le dossier des retraites traité avec justice et équité. Scinder la concertation sur la réforme des retraites en volets distincts rendra de facto impossible toute discussion sur des points communs essentiels comme l’âge de départ à la retraite ou la durée de cotisation. Or, ces paramètres sont identiques pour l’immense majorité des travailleurs, quels que soient leurs régimes. Cela est vrai pour ces paramètres, mais également pour d’autres, comme l’indexation des pensions ou l’imposition des retraites, qui est la même quel que soit le secteur d’activité. Bref, ce format ne pourra pas vraiment permettre de toucher aux grands équilibres.
Ce distinguo pose un problème majeur pour le régime général. En effet, ce dernier gère avec la CNAV les contractuels de la fonction publique de droit privé, qui représentent environ 2 millions de personnes. Preuve est faite qu’une approche binaire de la question constitue une erreur. Lire la suite sur le site de l'UNSA Interpro...